Manifeste pour en finir avec les inondations et les incendies sur Nîmes et en Région Méditerranéenne

Manifeste inondations Devant de telles catastrophes nous avons recherché:

  • à mettre en évidence qu’elles en étaient les causes et
  • à proposer des moyens pour les combattre efficacement

Vous trouverez tout au long de ce manifeste un ensemble de références étayant nos recherches.

Nous avons contacté, pour réaliser cette synthèse, divers services scientifiques et associations et nous les remercions, au passage, de leur accueil.

Vous verrez aussi que chacun et chacune peut prendre des initiatives positives, car nous avons tous une part de responsabilité dans ce qui arrive et, dans l’avenir les dangers seront encore plus grands si nous ne changeons pas radicalement de perspective environnementale. Nous voulons montrer que, face à l’angoisse des sinistrés, il existe des moyens simples pour éviter que cette mort boueuse avec ses cadavres, ses disparus et ses dégâts irremplaçables, ne revienne. Cela coûte trop cher sur tous les plans. Nous allons, donc, essayer de vous exposer les différentes causes de la catastrophe ayant eu lieu sur Nîmes et sa région, et, d’ailleurs, cela peut valoir pour toute la région Méditerranéenne.

CAUSES DE LA CATASTROPHE

  1. L’inertie thermique de la ville plus élevé que dans sa région proche

causes de la catastrophe

Que se passe t-il ?

a) Sur la ville L’énergie solaire s’accumule dans les minéraux (pierres, goudron, béton, tuiles) et en plus la ville produit intrinsèquement, par les activités humaines, de la chaleur (ex : sur Nîmes les véhicules dégagent beaucoup de chaleur etc.), mais le refroidissement étant beaucoup plus long il y a un phénomène d’inertie thermique (ex : la brique chaude que l’on met dans le lit et qui se refroidit doucement).

b) Sur les collines Soit elles sont pelées et les amas de pierre accumulent la chaleur, soit elles sont bien boisées et les arbres transforment l’énergie solaire en énergie chimique.

C) Sur la campagne L’énergie solaire est absorbée par les arbres et les plantes et se transforme en énergie chimique par la photosynthèse.

Ceci montre que la ville est un lieu plus chaud, ce qui crée une zone où l’air chaud va monter et lorsque les conditions météorologiques s’y prêtent, c’est-à-dire : peu de vent avec nuages au sud et vent froid du Nord, nous avons le même phénomène qu’une marmite incendies - causes

incendies - causes

Les nuages montent verticalement et vont s’accumuler sur une hauteur allant jusqu’à 15 Km formant un véritable champignon. En altitude ils se refroidissent ce qui provoque une condensation et, compte tenu que la colonne de vapeurd’eau est très chaude et très dense, cela produit un véritable déluge. (Ex : 1 m³ de brouillard à saturation = 36 g d’eau).

Remarque : Imaginez le phénomène : nous sommes dans une voiture, il fait chaud à l’intérieur, froid à l’extérieur, il y a une condensation et de l’eau ruisselle sur les vitres.

De même pour l’habitacle ville le front d’air froid (plus lourd) forme un barrage à l’air chaud (plus léger) et il pleut.

Nous allons étayer ce raisonnement par:

Une note de service de la Météo de Nîmes Courbessac « Situation au sol : champ de pression relativement élevé à faible gradient, donc vent faible au sol et en basses couches avant les orages.

Situation au 500 MB : Champ de pression relativement élevé à faible gradient, présence de deux gouttes froides ( -20° C) sur SE Massif Central donc front froid au sol et en altitude sur Sud-Est Massif Central.

D’autre part, au sol lors du début des phénomènes orageux formation d’une mini- dépression, sans doute d’origine thermique, accentuant les phénomènes, et courant de convection au sein des nuages instables. »

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incendies_05.JPG incendies_06.JPG Cette dépression localisée, nous la matérialisons par deux courbes de températures du 3 Octobre, l’une d’Est en Ouest, l’autre du Sud, au Nord. (Voir graphiques ci joints)

Nous voyons (au vu de ces graphiques) que la cloche chaude due à l’inertie thermique se trouve au-dessus de la ville et de sa région immédiate.

Pour information, nous avons réalisé ces courbes à partir du document fourni par la D.D.E. de Nîmes et donnant les températures relevées dons la journée du 3.10.88.(document de synthèse climatologique du 3.10.88 - 8/277)

Tout cela recoupe la zone des précipitations du 2-3 Octobre 1988 dont l’épicentre est Nîmes.

La zone de crue maximum, juste au dessus de Nîmes sur les collines du camp militaire serait due, précisément, au front froid du Nord-ouest qui a accentué la condensation de l’air humide en pluie au Nord de Nîmes..

Au Sud, nous remarquons une forme de goulot ou s’engouffre les nuages qui vont être dynamisés vers le haut au-dessus d la ville.

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Nota : il est à remarquer que la différence de température entre les nuages froids (-20° C) à 5000 m et Nîmes (+17° C) réalise un maximum de 37 ° C.

En ce qui concerne les précipitations:

Nous avons réalisé les graphiques et les calculs de volumes d’eau d’après un document, sur les précipitations du 2 au 3 Octobre 1988, fourni par le centre de Météo de Nîmes-Courbessac.

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Voici ce qu’il est tombé, par zones concentriques, autour de Nîmes (pour une meilleure compréhension, les zones peuvent être coloriées).

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Calcul de l’eau tombée sur chaque bassin versant de Cadereau le 3 Octobre 1988 et dévalant vers la ville de Nîmes puis s’écoulant vers la Vistre (voir carte des cadereaux): 1- Le Walladas et Vallat Riquet 1051 ha=> 420mm =>4 414 200 m³ 2- Le Cadereau d’Uzès 1250 ha => 420 mm => 5 250 000 m³ 3- Le Cadereau d’Alès 1610 ha=> 42O mm =>6 762 000 m³ 4- Le Vistre de la Fontaine 380 ha=> 268mm => 1 018 400 m³ 5- Le Cadereau de Camplanier 934 ha => 420 mm => 3 922 800 m³ 6- Le Cadereau de Voldegour et St-Cézaire 1030 ha=> 3l0 mm =>3 193 000 m³ 7- La ville même 2100 ha => 300 mm => 6 300 000 m³

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Il est évident que pour soulever en l’air ces plus de 300 millions de tonnes d’eau, une formidable énergie a été nécessaire.

Au total il est tombé autour de Nîmes sur une superficie de 6255 ha , 24 560 400 m³ d’eau

D’après les Ingénieurs du B.R.G.M. de Montpellier (Bureau des recherches Géologiques et Minières) l’infiltration dans les sols calcaires n’aurait été que de l’ordre du 1/50e des eaux, car les jours précédents la catastrophe il avait déjà plu et la précipitation fut d’une telle force que l’eau n’eut pas le temps de pénétrer dans le sol.

D’ailleurs, le niveau de la nappe phréatique de la Vistrenque, située au Sud de Nîmes, vérifiée quelques jours après les pluies, n’a que peu varié.

Donc, il ne se serait infiltré profondément que : 63.860 m³

Cependant sur la ville de Nîmes l’infiltration ne put se faire compte tenu de la prédominance du cadre bâti et des rues. L’évacuation des eaux pluviales se firent par les égouts qui ne purent encaisser autant d’eau car venait s’y ajouter l’eau venant des cadereaux

Quelques remarques:

Il est à remarquer que nous retrouvons, pour les eaux tombées, la cloche de l’inertie thermique déjà mentionnée.

Nous trouvons une cloche de moindre importance sur Sommières, les phénomènes d’inertie thermique étant moins grands que sur la ville de Nîmes.

Il est à noter également que la ligne des précipitations se trouve le long de l’autoroute, celle-ci engendrant un phénomène d’inertie thermique due au goudron qui la recouvre, celui-ci étant un corps noir il a une très grande absorptivité (coefficient λ = 0.95) .Ila aussi une importante émissivité de chaleur ; De plus c’est une surface qui n’absorbe pas l’eau. Et il y a la chaleur émise parles véhicules.

Nous trouvons une cloche sur Genolhac dû au massif incendié.

I) CHALEUR DE LA VILLE : INTRINSÈQUE, ACCUMULÉE PUIS DIFFUSÉE.

a) Chaleur intrinsèque : Nous considérons 30 000 véhicules dans la région Nîmoise, roulant 1 h/jour nous avons:

Chaleur dégagée = 4.5 millions de kw/h (1 kg d’essence à 11 Kcal - rendement 25 %) + toutes les autres sources de chaleur d’une ville nous arrivons à 8 millions Kw/h.

b) Chaleur accumulée :

La masse de goudron et de pierres de la ville reçoit l’energie solaire soit: 0.7 Kw/h par m² et par Jour. Ce qui fait pour la ville : 2100 ha x 0.7 = 14.7 millions de Kw/h/Jour.

L’accumulation dans les tuiles, le goudron, les pierres (3 000 m³ de pierres environ) celles-ci pouvant accumuler par m³ 400 Kcal/°C, atteindrait en tout 23 millions de Kw/h.

Nota : 0,23 cal peuvent élever de 1°, 1g d’air

c) Chaleur diffusée :

La chaleur va donc se diffuser doucement au-dessus de la ville Jusqu’à 4 h 10 du matin heure où le déséquilibre du froid crée la précipitation. Compte tenu des données que nous avons à savoir que:

  • 1 m³ de nuage à saturation contenant 36 g d’eau (brouillard).
  • 34.61 W étant nécessaires pour élever 1 m³ de brouillard.706 millions de m³ d’air à saturation d’eau auront donc pu s’élever au-dessus de Nîmes.

(Pour information : face cachée du soleil, dépôt légal 2ème trim. 74, bibliothèque Nationale ou librairie parallèle 47.rueSt-Honoré Paris 1er)

Voilà, nous semble t’il, une des causes principales de la catastrophe, car il a fallu une énergie fantastique pour envoyer en l’air ces 300 millions de tonnes d’eau. De plus, les nuages saturés venant de la mer ont trouvé un butoir de collines et un butoir de masse d’air froid et la ville facilita la dynamisation vers le haut ce qui fit que cet immense champignon s’abattit sur la région.

II) Les incendies, la déforestation, la diminution de la masse végétale

- Les collines calcinées, avec la pierre à nu, deviennent d’immenses capteurs solaires augmentant ainsi l’accumulation thermique. - Les sols, n’ayant plus d’humus, ne retiennent plus l’eau. - La masse végétale diminuant, à cause des diverses dégradations (coupe à blanc, pollutions...) cela entraîne une augmentation des inondations dans les plaines, rien ne retenant l’eau. (Au niveau international, nous le voyons actuellement clairement en Thaïlande, 400 morts.

Il ne faut pas oublier les pollutions qui sont aussi responsables de la destruction des forêts par exemple:

- le brûlage des carburants et du fuel domestique donne des pluies acides. - le brûlage (au dessus de Nîmes, route d’Alès) de dizaines de pneus, contre les gelées donne aussi des pluies acides, alors que l’on pourrait résoudre ce problème par l’asperçage gravitionnel avec thermostat. - le brûlage des ordures, comprenant aussi les matières plastiques, dans l’incinérateur de Sommières crée des gaz chlorhydriques et sulfuriques qui retombent sous forme de pluies acides.

Des scientifiques suisses ont mis au point le lavage des fumées (pratiqué à la Chaux-de-Fonds) pour régler ce problème. (pour information : I.C.C. - case postale 5039- CH23000-LA CHAUX-de-FONDS (SUISSE)

Les conséquences des pollutions côtières méditerranéennes sont en train de détruire l’arrière pays de forêt et Il faut s’attendre à de plus grandes inondations en plaine. Par exemple « Le Mont Lozère est réputé pour la pureté de son air... et pourtant ! les précipitations y déposent plus de polluants - notamment des sulfates - que dans les Vosges. Ces apports atmosphériques augmentent l’acidification naturelle des sols forestiers de la région surtout dans les écosystèmes enrésinés ».

(Pour information : bulletin du service de la recherche des études et du traitement de l’information sur l’environnement du Ministère de l’Environnement n° 14-15 Avril 1988).

III) La non rétention et régulation des eaux

Les eaux n’étant pas régulées par des bassins de rétention ni par des lits de rivières appropriés, tout le flot se déverse sur la ville.

Ayant maintenant analysé toutes les causes de telles catastrophes, quels paramètres pourront empêcher que cela ne se renouvelle? Que cela soit à Nîmes, Marseille, Montpellier ou Béziers, etc. ou dans une plaine moins habitée.

SOLUTIONS

Quelles seraient les solutions pouvant diminuer l’inertie thermique (dite Albédo en terme météo) de la ville et de ses environs de pierre et qui éviteraient la cloche d’activation de la convection des nuages.

Nota : Il faut savoir aussi que les sols calcaires sont des sols chauds ayant un échauffement superficiel plus important.(pour information : Abrégé de Pédologie par ph. Duchaufour- Ed Masson)

I - Pour diminuer l’inertie thermique

a) Introduire un maximum d’espaces verts et de terrasses jardins.

Les terrasses jardins ont un double rôle:

  • elles retiennent l’eau et,
  • elles sont bio-climatiques en isolant, du froid, du chaud.

Ces terrasses diminueraient donc l’accumulation de la chaleur sur les toitures.

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b) Avec le reboisement et la conservation des bois

Reboisement

Il est à exclure pour le reboisement les résineux qui acidifient les sols et provoquent de micro fissurations, de plus leurs aiguilles ne forment pas d’humus, l’eau s’infiltre et n’est pas retenue. Il est à noter également que les aiguilles associées aux pignes favorisent les incendies.

Il faut, donc de préférence planter des arbres à feuilles caduques adaptés à nos régions et pouvant reformer un humus sur le sol.

Par exemple:

Le Micocoulier (à planter à moins de 300m)

Il a une croissance rapide, atteint 30 m de haut, vit plusieurs centaines d’années et ne craint ni le gel, ni la sécheresse. Son feuillage, à feuilles caduques, crée rapidement un bon humus favorisant un tapis herbacé qui fera obstacle au passage rapide de l’eau. Son tronc lisse et dépourvu de branches sur une grande hauteur ne favorise pas le feu. On peut récupérer des graines sur les arbres des boulevards Nîmois.

Le Chêne Rouvre ou Chêne Blanc

Bien adapté au climat, peut atteindre 25 ou 30 m. ses feuilles produisent un bon humus et ses glands sont recherchés par les animaux.

L’Erable de Montpellier

Arbre à planter en complément d’arbres plus importants, il n’atteint pas plus de 15 m.

Le Robinier ou Acacias

Très bien adapté dans nos régions, il apporte de l’azote au sol, et refait le sol après l’incendie.

Le Frêne

Frêne à ‘feuilles algues’, variété de la région méditerranéenne où il pousse spontanément. Il s’associe très bien aux espèces citées ci-dessus.

Le Hêtre ou Fayard

Existait dans nos forêts de tout temps, avant que l’homme ne les dévastent. Pousse même dans les endroits tourmentés et peut atteindre jusqu’à 35 m. La décomposition de ses feuilles produit un humus doux qui favorise l’apparition des plantes herbacées.

(Pour information : Etude pour la lutte contre la sécheresse, les vidourlades par le reboisement, publié en mars 81 par J. PUECH).

c) Avec la conservation des bois existants

Il est à exclure les « coupes à blanc » qui enlèvent toutes la masse végétale et qui appauvrissent les sols.

Même sur le plan de la rentabilité la coupe à ras d’un taillis est peu rentable 320 F/ha. Une coupe rapporte environ 8 000 F chaque 25 ans.

III - RÉGULATION DE L’EAU PAR LES BASSINS DE RÉTENTION DES EAUX PLUVIALES RIVIÈRES ET LITS DE RIVIÈRES CALIBRES

a) Les bassins de rétention des eaux pluviales:

Il devient évident qu’une série de bassins, à côté du talweg, doivent être construits.

Nous avons remarqué que les deux retenues collinaires de Nîmes ne pouvaient encaisser à elles seules la masse d’eau qui est tombée.

De plus, la retenue collinaire présente un inconvénient : celui de s’enliser avec les alluvions, et lorsque l’eau saute par dessus les digues (les pluies ayant été trop intenses) elle les endommage. Elles auraient rempli leur rôle s’il y avait eu une belle forêt.

Les bassins collinaires, en recueillant l’eau sur 2 ha de bassin versant, peuvent contenir 1 300 m³ d’eau, la superficie du bassin étant de 1 000 m². Il est conseillé de prévoir un bassin pour 10 ha et de les équiper d’asperceurs gravitionnels pour l’irrigation des terrasses.

Le coût d’un tel équipement varie entre 90 à 130 F le m³ d’eau retenue.

Ces bassins collinaires ont un triple but:

  • lutter efficacement contre les incendies.
  • fournir une hygrométrie et de l’eau à la biomasse,
  • bloquer l’eau en cas de fortes pluies évitant ainsi les inondations.

b) Pour les lits de rivières:

A la lumière des données ci-dessus, nous pouvons les appliquer au bassin versant du Cadereau d’Uzès (1 250 ha). Par exemple il est tombé nous l’avons vu 5 250 000 m³, si les bassins proposés avaient été en place nous aurions bloqué environ 2 millions de m³ d’eau.

Pour le reste, il aurait fallu une section de Cadereau pour un débit de 108 m³/s soit une rivière de 6 m de profondeur et 18 m de large. Actuellement la section est de 4 m² ce qui est nettement insuffisant, d’où de nouvelles inondations dans les quartiers.

Pour encaisser ce flot il aurait fallut une retenue collinaire de 32,5 ha et de 10 m de profondeur, ce qui vu la nature des sols nous paraît dangereux, car elle ne se construise pas dans le karstique. (cf. D.D.A. de l’Aude).

Il est à préciser que les bassins collinaires et les retenues collinaires sont deux techniques différentes:

  • Les bassins collinaires sont engravés dans le sol, les retenues collinaires non, et cette technique comprend un risque de lachage de digue pouvant entraîner de nouvelles catastrophes lors de gros orages.

De plus, pour le noyau de digue, réalisé (argile compacté) dans le karstique il n’y a pas de ballastière d’argile proche.

Par ailleurs, dans le karstique il y a de nombreux avens et sur de grande étendue (ici 325 000 m²) qui feront des résurgences incontrôlable.

QU'EST CE QUE LE BALIVAGE :

Le balivage est l'opération qui consiste à repérer et à favoriser, en vue on non de la production de bois d'oeuvre, des baliveaux mélanges au taillis. Le baliveau est un arbre que l'on réserve afin de le laisser croître en futaie.

Le balivage permet le redémarrage d'une belle forêt. II faut laisser environ 500 baliveaux/ha, selon les espèces on peut laisser jusqu'à 400 à 600 tiges d'accompagnement à l'ha.

Pour faire un balivage, il est nécessaire de couper une partie du taillis existant. Avec la coupe obtenue on peut faire du compost de broussailles, qui est excellent. Pour information : les méthodes Jean PAIN ou autre jardin par Ida et Jean PAIN - Domaine des Templiers- 83930 VILLECROZE.

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Il serait peut-être bon de réclamer un décret, interdisant les couples à blanc. Car, les dégâts que cela provoque pour ceux qui habitent en plaine et en ville sont immenses (des milliards et des vies humaines) et relève de l’homicide involontaire.

LA TECHNIQUE DES LACS

1 m³ de brouillard à 20° contient 36 g d'eau à saturation. 4 lacs de 1 000 m2 disposés en quinconce selon le talweg (1,5 Km x 0,5 Km) et l'orientation du vent dominant, produisent 200 millions de grammes d'eau à hygrométrie moyenne, soit 18 grammes d'eau par m3. Ce qui a pour conséquence d'augmenter la bio-masse pendant les mois les plus chauds et évitent les incendies et les inondations. On reconstitue l'hygrométrie proche de celle du mois de Juin ; une forêt humide ne brûle pas.

La pratique du balivage (voir juste avant) protège le sol de l'érosion :

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L'introduction d'arbres à humus doux (ex : micocouliers) peut faciliter cette technique.

La réalisation de points d'eau peu se faire en sortie de talweg dans les cônes de déjection sur le côté du passage du ruisseau (eau + soleil + bio-diversité = autonomie). On peut réaliser l'étanchéité par la récupération de sacs en plastique dont le recouvrement est disposé à l'inverse de celui des tuiles, recouverts eux-mêmes d'abord de 5 cm de terre argileuse, puis d'un péré de pierres de 1O cm d'épaisseur. Les dimensions du bassin sont de 30 m par 30 m. La profondeur est de 4 m. Creuser sur 2 m et excaver sur les côtés ; la pente est d'environ 3 m/1 m. Il ressemble à une pyramide tronquée inversée (le profil : 13 m - 4 m -13 m).

Une fois le lac rempli d'eau, on répand à sa surface de l'argile type bentonite qui gonfle 60 fois son volume et qui colmate les trous du fond. Il existe un autre produit qui gonfle 200 fois son volume : le Colmagel (ce produit est vendu par la Sté I'ROMAFOR, 27, rue Pierre Mendès-France à Vaulx-en-Velin (69). Prix du produit : environ 4 000 F pour étanchéifier 1e lac).

On peut aussi essayer d'étanchéifier le lac avec des petits sacs de plastique (type sacs de supermarchés) remplis d'argile sèche, bloqués les uns contre les autres, recouverts ensuite de 5 cm de terre sans humus et de pierres.

Ensuite, introduire des poissons (gambusies) qui éliminent les larves de moustiques. Les carpes carassins sont comestibles. On peut utiliser ce lac en bassin d'aquaculture en y élevant 15 tonnes de poissons que l'on nourrit avec des brisures de riz et les déchets des récoltes fruitières.

Autour du lac, planter des menthes aquatiques qui aseptisent l'eau, et des potamos qui l'oxygènent. On peut aussi cultiver tout autour des jardins potagers et des arbres fruitiers et réaliser des habitats flottants (par ex : la maison à 2 500 F) appelés «Permis de vivre gratuitement» (radeaux de 10 m par 10 m construits avec des tiges de bambous ou avec une ossature de cornières servant à maintenir des bidons d'Orangina ou de parfums de 2001, ce qui constitue une portance totale de 60 t).

Diverses murettes peuvent être construites plein Sud en aval de la digue (voir dessin ci-dessus) En mettant un plastique de serre devant ces murettes, on crée un effet serre et une inertie thermique avec ces pierres, ce qui permet de cultiver en altitude (pour l'orientation, voir l'information sur la construction de la maison, F : maison à 380 €).

Les jardins potagers peuvent être irrigués par un goutte à goutte venant du lac. Au niveau inférieur de ce lac, les bassins de phytoépuration, de cycle biologique et les parcages d'animaux peuvent être construits. Cela évite les maladies parasitaires et les contaminations dans le point d'eau.

Coût d'un lac de ce type : de 15 000 à 20 000 F environ. Contenance : 1 800 m³ d'eau. Construction : 5 personnes (1 mois), un bull pour une journée), un tracto-pelle (3 jours).

C'est là la base de la paix écologique contre la guerre économique en réalisant un fonctionnement autonome en liaison avec l'éco-système.

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QUE FAIRE SOI-MEME:

  • planter des graines des différentes espèces d’arbres
  • développer les jardins d’agrément en terrasse.
  • faire soi-même des composts.
  • Acheter des bois et les entretenir pour les protéger contre toutes dégradations (3000 à 6000 F l’ha),
  • lutter contre les diverses pollutions.

CONCLUSION PROVISOIRE

Il devient urgent que les pouvoirs publics prennent en compte toutes ces données, à court et moyen terme. Que l’argent de la solidarité régionale, nationale et européenne aille au relogement des sinistrés mais qu’une partie serve à éviter de nouvelles catastrophes. Une bonne utilisation de cette immense richesse qu’est la pluie, savoir l’accumuler ou la restituer quand il en manque, éviterait les inondations et les incendies. Pour la nature et pour nous mêmes voilà l’immense effort à accomplir.

Pour résumer en quelques mots le programme:

NIMES 2000 : Ville aux jardins suspendus

HORIZON 92: recréer une forêt méditerranéenne.

Comme l’affirme un ancien responsable du Ministère de l’environnement à Libération : « Ce Ministère est une tête bien faite sur un corps débile ».

Ce corps débile C’EST NOUS, notre irresponsabilité individuelle et collective. Que chacun abandonne les loisirs marchandises (télé, golf, football, tennis, club-med,etc.) superficiels dérisoires et illusoires, pour se consacrer aux problèmes essentiels car ce sont les bases biologiques de la vie qui chaque jour se trouvent altérées, détruites.

D’ici l’an 2000 plus de 300 espèces végétales et beaucoup d’animales auront disparu. La vie fout le camp, le choix devient simple la marchandise, sous toutes ses formes, ou la vie.

L’air, l’eau, la terre sont empoisonnés, les forêts meurent en silence et, les hommes se retrouvent dans la boue.

Réagissons que chacun prennent des initiatives. Que les éducateurs développent une sensibilisation du pourquoi et comment défendre et comprendre les écosystèmes, sur place, en sortant des murs de la ville.

La difficulté pour trouver des solutions dans ce type de société de consommation réside dans le fait qu’elle est un tissu d’intérêts contradictoires.

Cependant la puissance des cataclysmes naturels dépasse les intérêts mercantiles particuliers. La terre est petite et le laisser faire du plus grand nombre en ce qui concerne les pollutions et les destructions écologiques, nous rend complice des exactions de quelques-uns. Mais nous en subissons tous les conséquences.

Tout cela nécessite, donc, un changement culturel, comportemental et une passion des éléments cosmiques.

Ce manifeste peut-être librement reproduit ou traduit mais surtout appliqué.

PENSER UNE AUTRE VILLE

I - ÉLÉMENTS DE RECHERCHES POUR DIMINUER L’INERTIE DES CHAUSSÉES ET SA TRANSFORMATION EN CHAUFFAGE URBAIN GRATUIT

La recherche sera d’expérimenter un captage de chaleur sur une chaussée, car d’après l’Ingénieur Suisse Schoenholzer a fait quelques calculs pour mesurer la possibilité de stocker la chaleur dans des réservoirs calorifugés remplis d’eau à très haute température.

Ce sont des cylindres de hauteur égale au diamètre pour obtenir un rapport S/V favorable. On accumule la chaleur en été et on la restitue pendant l’hiver. Le rendement est meilleur pour des périodes plus courtes.

MESURES

  • Un accumulateur de 6,4 m de haut, de 6,4 de diamètre, devrait, après les pertes de stockage, pourvoir tous les besoins thermiques d’un appartement de (10 puissance 7)Kcal de capacité thermique.
  • Accumulateur de 30 m de haut, 30 m de diamètre pour 100 appartements

Dans les deux cas, la période de charge (accumulation) débute en Avril, à partir d’un stockage d’eau à 30° C. L’eau est chauffée jusqu’à 90° C au début de la décharge en Octobre. A la fin de la période d’utilisation, en Avril, la température retombe à sa valeur initiale, 30° C. Les deux périodes durent 4.380 heures.

(cf. La Face Cachée du Soleil)

Nous vous invitons à procéder à des expériences et à les améliorer si vous pouvez disposer d’une allée privée devant votre maison.

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